J’ai écrit ce qui suit de retour d’une retraite créative en septembre 2024:
Lorsqu’on aime la musique, les arts plastiques et le fait de façonner par soi-même des choses belles et bonnes, les ateliers de création de flûtes chez Sasqua Sounds sont une magnifique occasion de faire tout ça de concert!
Une expérience de résonance qui m’a littéralement transformé : ç’a été une retraite spirituelle, finalement.
Francis Tanguay est un guide exceptionnel et inspirant. Son atelier est holistique : ce n’est pas juste un instrument que l’on fabrique, c’est une initiation au monde des flûtes traditionnelles, avec des explications techniques sur la manière dont le son est créé, mais aussi sur la théorie musicale, la sonothérapie, le tout agrémenté d’anecdotes sur ses voyages dans divers pays afin d’apprendre à façonner ces divers instruments et, bien évidemment, de démonstration… que d’émotion!
Par ailleurs, sa salle de concert et son atelier sont à faire rêver quiconque aime ce genre de choses.
Enfin, quelques méditations sonores et jams musicaux ponctuent les longues journées de travail, tout ça dans le décor enchanteur de Saint-Magloire dans la région des Etchemins. En automne, c’était un ravissement pour les sens et l’esprit!
Nous étions quatre aspirants facteurs de flûte (ainsi qu’on nomme les artisans qui les fabriquent) et nous sommes passés par toutes les étapes, aidés au besoin par la main de maître de Francis: de la promenade dans les bois au premier matin pour trouver la branche qui allait nous élire, l’évidage, le recollage, le sablage, l’embellissement par pyrogravure et l’incrustation de pierres précieuses que nous façonnions nous-mêmes, jusqu’à l’enduit final à l’huile d’abrasin et à la cire d’abeille.
Maintenant, j’ai une énorme flûte en peuplier, ébène et bois de rose d’Australie qui trône dans mon salon et qui m’apprendra à jouer d’elle-même.
Ce périple m’a fait prendre conscience du son de manière intime, et je ne verrai plus jamais les flûtes de la même façon!
Avant-hier, j’ai fabriqué un étui pour transporter cet imposant instrument.
Malgré mon peu d’expertise dans le domaine du cuir, j’aime bien faire ces choses à la main avec amour — et quelques sacres, il faut bien le dire.
